Installé dans le couvent des Frères mineurs entièrement reconstruit en style mosan au XVIIe s., le Musée communal couvre toutes les activités des Hutois de la préhistoire à nos jours.
Plus particulièrement dédié aux beaux-arts et aux arts décoratifs, le musée présente également des objets archéologiques, ethnographiques ou relevant de l'archéologie industrielle.
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Installé dans le couvent des Frères mineurs entièrement reconstruit en style mosan au XVIIe s., le Musée communal couvre toutes les activités des Hutois de la préhistoire à nos jours.
Plus particulièrement dédié aux beaux-arts et aux arts décoratifs, le musée présente également des objets archéologiques, ethnographiques ou relevant de l'archéologie industrielle.
Dix salles rénovées composent le musée.
Le visiteur est tout d’abord renseigné sur la célèbre charte de franchise de 1066, disparue lors de la bataille d’Othée en 1408.
Il parcourt ensuite une salle dédiée aux arts décoratifs : faïences d’Andenne et de Huy, étains des ateliers de Huy, Namur et Liège et argenteries de Huy et Liège, avant de découvrir la ville de Huy au fil du temps grâce à un ensemble de peintures, de dessins et d'estampes.
La salle suivante expose les principales découvertes archéologiques hutoises, avec une attention toute particulière accordée à l'époque mérovingienne (cimetière de Saint-Victor et ateliers de verriers). Ce sont alors des objets et documents liés à la viticulture hutoise qui sont présentés, puis des témoins du folklore local et régional ainsi que des pièces illustrant l’industrie du métal à Huy. Ensuite, le visiteur goûte à l’art de vivre à Huy et dans sa région à travers les siècles, en découvrant des reconstitutions d’intérieurs. Enfin, la dernière salle est consacrée à deux peintres hutois du XIXe s., Émile Delpérée et Isidore Lecrenier.
Le « Beau Dieu » de Huy, ou « Beau Christ » selon l'appellation due, il y a quelques décennies, au comte Joseph de Borchgrave d'Altena, est une œuvre majeure de la sculpture sur bois du XIIIe s. Réalisé vers 1240 par un artiste anonyme de la région mosane, ce Christ en croix est rendu de manière particulièrement réaliste comme en témoignent la flexion et le déhanchement du corps, les pieds cloués l'un sur l'autre, la tension de la cage thoracique et des muscles des bras, la plaie béante sous le sein droit, etc.
Quant à sa provenance, elle reste, pour l'heure, sans réponse précise (ancienne église hutoise ?).
De son côté, la salle « Le Nouvel Essor » accueille des expositions temporaires.
L’ancien couvent des Frères mineurs
Vers 1230, une petite communauté de franciscains s'établit à proximité de l'église Saint-Jacques-au-Tilleul. Quelques années plus tard, un patricien, Hubin de Saint-Martin, leur fait don d'un terrain situé dans la rue des Chevaliers (actuelle rue Vankeerberghen). Dès leur implantation à Huy, les Frères mineurs s'attirent la sympathie de la population dont ils partagent le quotidien ; ils entretiennent également de bonnes relations avec les bourgeois en raison de leur attitude compréhensive envers l'activité commerciale.
Un premier couvent est construit dont seuls subsistent, de nos jours, certains vestiges de l'église primitive qui, elle, sera modifiée aux XIVe, XVIe et XVIIe s.
C'est également au XVIIe s. que les religieux décident de reconstruire l'ensemble du couvent, excepté le sanctuaire ; les ancres millésimées (1664, 1669, 1687) visibles sur trois des quatre ailes du cloître l'attestent. Le portail de style baroque date, quant à lui, de l'année 1658 ; il est élevé sous le décanat de Martin de Liverlo.
Avec Saint-Mengold, l'église des Frères mineurs est alors le lieu de sépulture préféré des Hutois fortunés. Pierre-Lambert de Saumery, auteur du célèbre ouvrage, illustré par Remacle Leloup, « Les Delices du Païs de Liége » (1738-1744), laisse un témoignage des plus élogieux sur les trésors (monuments, décors, œuvres d'art…) que renferme le couvent. Le couvent est abandonné par les moines à la Révolution.
Dans le courant du XIXe s., certains bâtiments accueillent la gendarmerie, l'église abritant ses écuries. La Ville de Huy acquiert l'ensemble en 1872.
De 1923 à 1925, une restauration partielle de l'édifice est opérée (voir la galerie nord du cloître millésimée 1923). Par la suite, différents occupants, mentionnés ci-dessous sans tenir compte de l'ordre chronologique de leur installation, se partagent les lieux : justice de paix, école, dépôt des Archives de l'État à Huy, Musée communal, Service des plantations de la Ville de Huy...
Plus d'infos sur www.musees.huy.be
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